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Vers un regain de force du secteur textile en Haïti

À partir de cette année, huit zones franches sont habilitées à fonctionner dans le pays. Au sein de ces dernière, plusieurs nouvelles compagnies sont en train d’être installées. Le renouvellement de la loi Hope/Help, la dépréciation de la monnaie locale, les incitatifs de la Banque de la République d’Haïti (BRH), la tendance à la hausse du coût de la main-d’œuvre en Chine et un excellent travail de promotion des autorités de ce secteur sont, entre autres, les raisons de ce regain de forme.

Economie –

Les tenants du secteur y prévoient plus de 15 000 nouveaux emplois d’ici la fin de cette année. Ce qui explique qu’un souffle nouveau est en train d’être insufflé au secteur textile en Haïti. Plusieurs nouvelles firmes issues de la Corée du Sud, de Sri Lanka, de Taiwan et de Bengladesh ont déjà reçu leur permis de fonctionnement. Des buildings sont en train de s’ériger à Croix-des-Bouquets dans une nouvelle zone franche dénommée Digneron et à Ouanaminthe au niveau de la Compagnie de développement industriel (CODEVI).

Six nouvelles compagnies siégeront dans les nouvelles zones franches. Il s’agit, selon la vice-présidente du secteur textile à l’Association des industries d’Haïti (ADIH), Nathalie Hermantin, de Hameem Group, de Hansae, de Willbes, de Mas Holding, d’Everest Textile et de Sae-A Trading Co. D’ici la fin de l’année, la Digneron et une zone franche qui devait se situer à Cabaret au niveau du port de Lafiteau seront déjà opérationnelles. Cette dernière promet de créer 8 000 emplois au cours des trois prochaines années.

L’objectif des autorités est de créer 200 000 emplois dans le secteur d’ici les cinq prochaines années. Grâce au renouvellement de la loi Hope/Help jusqu’en 2025, les analystes croient que ce n’est pas du tout impossible. Les responsables sont très optimistes quant à l’augmentation de l’offre d’emplois dans ce secteur. Certains indicateurs montrent que cette branche d’activité, soutient la vice-présidente, va connaître un pic au cours des cinq prochaines années.

À la CODEVI, explique-t-elle, les compagnies telles que Mazava, Top Choice, Superior, Tower et RSI sont en train de construire des espaces dans l’optique d’augmenter leur production. Ce qui ne sera pas sans incidence sur le secteur, en termes de création d’emplois. De 8 000 actuellement, les responsables de la zone franche se situant à Ouanaminthe projettent de créer, à partir de ces nouvelles constructions, 4 000 emplois additionnels d’ici à décembre 2017.

En vue de faire asseoir encore plus son optimisme, madame Hermantin indique que cette même dynamique s’opère également dans les deux parcs industriels gérés par l’État. De concert avec les autorités de la Société nationale des parcs industriels (SONAPI), celles de l’ADIH promettent de tout mettre en œuvre afin permettre à ce secteur de redorer son blason, rappelant que ce secteur comptait plus de 100 000 travailleurs avant le coup d’État et l’embargo de 1991.

L’arrivée de la loi Hope, soutient la vice-présidente du secteur textile à l’ADIH, est un catalyseur dans le processus de ce renouveau. Ainsi, de 10 000 avant le vote de cette loi, le nombre d’emplois générés par le textile est quadruplé au cours des 10 dernières années passant ainsi à environ 41 000 en 2017.

Au cours de l’année 2016, d’importantes discussions ont été tenues entre les autorités du secteur et des investisseurs potentiels. Ainsi, la banque centrale a développé des incitatifs visant spécifiquement ce secteur. Aussi les autorités misent-elles sur la proximité d’Haïti avec les États-Unis d’Amérique, sur les avantages comparatifs découlant de la loi Hope/Help pour attirer les investisseurs.

Une partie des tâches est déjà accomplie. Des espaces sont disponibles et d’autres sont en train d’être aménagés. De 2006 à nos jours, quoique le progrès soit visible, les tenants projettent de continuer la bataille. Presque tous les indicateurs sont favorables au pays. En plus des avantages découlant de la loi Hope et des incitatifs de la BRH, la monnaie locale est fortement dévaluée au cours de ces deux dernières années. Ce qui constitue un plus pour les producteurs à des fins d’exportation.

Cependant, croit Nathalie Hermantin, d’autres facteurs doivent contribuer pour rendre le pays plus attractif. Elle cite, entre autres, l’amélioration du climat des affaires, la réforme du Code du travail, la réforme du code du commerce, l’introduction de tarifs préférentiels pour l’électricité et l’adoption d’une stratégie d’investissement à long terme.

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